Liste des projets retenus pour financement - Appui aux politiques publiques en énvironnement

Indicateurs biologiques de qualité des sols comme outils de gestion et de conservation des sols dans la Réserve Naturelle de la Vallée d’Eyne. Porteur : CEFE (N Fromin) / Eco&Sols (A Brauman). Partenaire : Fédération des réserves naturelles catalanes/ Réserve Naturelle de la Vallée d’Eyne. Financement 50 000 € (CeMEB / BiodivOc)

 La Réserve Naturelle Nationale de la Vallée d’Eyne (RNNVE) élabore un plan de gestion pastorale pour répondre aux enjeux de changement en cours des pratiques agro-pastorales (remplacement du pâturage historique ovin par un pâturage bovin ou équin, ou abandon du pâturage avec fermeture des milieux). Ces changements de pratiques posent des problématiques de conservation des milieux. Dans ce contexte, la RNNVE souhaite monter en compétence sur la question de la santé des sols, laquelle est importante pour le fonctionnement des milieux naturels étudiés (mosaïque pelouse / lande xérophile) et qui constitue un indicateur de l’état de conservation/dégradation de ces milieux. Dans ce contexte, le projet SOL’EYNE vis à mettre en œuvre des bio-indicateurs de santé/biodiversité/fonctionnement biologique des sols dans un réseau de placettes de la réserve, afin d’identifier les bioindicateurs pertinents et opérationnels pour l’élaboration du plan de gestion et des préconisations à l’usage des agriculteurs.

TREMOLO

Caractérisation des communautés de mollusques et des trématodes associés dans les zones humides côtières méditerranéennes. Porteur : IHPE (A Rey) / MIVEGEC (S Hurtrez-Bousses). Partenaire : ADENA (association gestionnaire de la RNN du Bagnas). Financement 60 000 € (CeMEB / RIVOC)

Les zones humides côtières méditerranéennes présentent de forts enjeux écologiques et sont menacées par les activités anthropiques. L’association ADENA assure depuis 40 ans la gestion de ces milieux sur le site du Bagnas, laquelle repose notamment sur l’acquisition de connaissances sur la biodiversité et le fonctionnement écologique du site. Certains groupes pourtant clés dans ces écosystèmes sont encore peu documentés. Le projet TREMOLO vise à apporter des connaissances sur 1. Les communautés de mollusques aquatiques. Ces organismes influencent la productivité primaire, sont à la base du réseau trophique dans ces écosystèmes et sont des hôtes intermédiaires de nombreux parasites. 2. Les communautés de trématodes associés à ces mollusques. Ces parasites engendrent des maladies de la faune sauvage et domestique et parfois zoonotiques. TREMOLO permettra de compléter l’inventaire faunistique du site, de comprendre les facteurs clés qui influencent la dynamique spatio-temporelle des mollusques aquatiques et des trématodes associés et d’établir un état des lieux géoréférencé des risques de transmission des trématodes au sein de la réserve.

RestAlbOC

Caractérisation opérationnelle des gîtes de repos d’Aedes albopictus en Occitanie. Porteur : MIVEGEC (F Simard) ; Partenaires : Altopictus, XperTIS, Montpellier3M, Murviel les Montpellier. Financement 60 000 € (CeMEB / RIVOC).

Présent en Occitanie depuis 2011, le moustique tigre Aedes albopictus est responsable d’une nuisance importante en milieu urbain et vecteur des virus Dengue, Chikungunya et Zika. Les éléments de végétation urbaine (jardins, haies, buissons…) sont classiquement considérés comme une cible prioritaire pour les actions de Lutte AntiVectorielle (LAV) curative d’urgence (traitements adulticides autour des cas humains) sans que l’on ne sache précisément quelle fraction de la population culicidienne ils hébergent. Nous proposons de réaliser une étude visant à identifier les gîtes de repos préférentiellement utilisés par le moustique tigre en Occitanie, et à caractériser la population de moustiques tigres qu’ils hébergent. Les données obtenues permettront aux opérateurs, modélisateurs et décideurs impliqués dans la LAV d’adapter leurs protocoles et stratégies pour une gestion plus durable et plus efficace des risques sanitaires et environnementaux liés au moustique tigre dans notre territoire.

Suivi de la biodiversité des sols des cours d’école désimperméabilisées. Porteur : CEFE (A Vergnes) / Eco&Sols (M Hedde). Partenaire : Direction Nature, Agroécologie et Paysage, Ville de Montpellier. Financement 45 000 € (CEMEB)

Afin de limiter les effets négatifs de l’artificialisation, de nombreux projets de désimperméabilisation des sols voient le jour. Il s’agit, en particulier en contexte urbain, de restaurer le cycle de l’eau et de retrouver la fonctionnalité des sols. Cependant, à ce jour peu de données existent quant à la manière dont la biodiversité reconquiert ces espaces. Pour mettre en œuvre une désimperméabilisation garante d’une « renaturation » pérenne nous devons identifier a) les principaux taxons en jeu et b) les mécanismes qui permettent ce retour de la vie dans les matrices minérales. Notre projet vise ainsi à caractériser, en contexte méditerranéen, la colonisation de sols de cours d’écoles récemment désimperméabilisées. Il portera sur un panel de taxons ayant un rôle dans le cycle de l’eau : micro-organismes, plantes, vers de terre et fourmis. Pour ne pas bouleverser les communautés présentes déjà sous pression, l’échantillonnage se fera via méthodes non létales (en particulier ADNe).

URB' ENTOMO

Atlas de la biodiversité urbaine : état des lieux de l’entomofaune des espaces verts de la commune de Montpellier. Porteur : ISEM (B Nabholz). Partenaire : Ville de Montpellier, Direction Nature, Agroécologie et Paysage. Financement : 9450 € (CeMEB / BiodivOc)

Les insectes sont très diversifiés et peu connus. Une grande proportion des espèces (~70-80%) n’ont presque jamais étaient observées même en France métropolitaine. Ce manque de connaissance entraîne des biais dans l’évaluation du changement des populations et de l’extinction liées aux perturbations anthropiques. La ville de Montpellier s’engage à réaliser un Atlas de la Biodiversité Communale. Cela représente une opportunité intéressante d’augmenter les connaissances sur des groupes d’insectes peu connus. Dans ce projet, nous proposons de nous focaliser sur le groupe des Hyménoptères pollinisateurs et des Diptères Brachycères qui sont très diversifiées, mais typiquement parmi les espèces les moins connues. Dix espaces verts urbains seront étudiés, car ils ont déjà fait l’objet d’inventaires botaniques. En plus d’améliorer les connaissances, nous proposons de formuler des mesures de gestion en lien avec la diversité observée et de mettre en place un protocole de suivi simplifié pour évaluer les actions de gestions mises en place.