L’Univ. de Montpellier accueille le Prof. Carol E. Lee (Univ. du Wisconsin, USA)
Carol E. Lee développera son projet de recherche Rapid Evol avec des collègues de l’UM et du CNRS au sein de l’UMR MARBEC (CNRS, Ifremer, IRD, UM) avec une participation du CEFE (CNRS, EPHE, INRA, IRD, SupAgro, UM, UM3).
Carol Lee est spécialiste des processus d’évolution rapide et le projet est construit à l’interface entre écophysiologie et évolution. Avec comme modèle un crustacé copépode planctonique, maillon clef des réseaux trophiques, il vise à déterminer le devenir des populations à partir de leurs limites physiologiques et de leur potentiel évolutif lors des modifications de salinité et température liées aux changements globaux.
Carol Eunmi Lee a effectué ses études dans les Universités de Stanford (M.A.), Washington à Seattle (Ph.D.) et Scripps/San Diego (Post-Doc). Elle a occupé des postes académiques à l’Université du Wisconsin, Madison depuis 2000 jusqu’à sa nomination en 2010 comme Professeur dans le Department of Integrative Biology de cet établissement. Ses recherches portent sur la génétique évolutive des espèces invasives, les réponses évolutives au changement climatique, l’écologie fonctionnelle et la génomique évolutive, et l’évolution des arthropodes.
Rapid Evolutionary Responses to Global Transformations in Salinity and Temperature
L’augmentation globale de la température entraine des modifications de la salinité des océans. Ces changements excèderont les limites physiologiques de nombreuses espèces dont les réponses évolutives seront critiques pour éviter les extinctions. Mais aucune étude n’a exploré les effets combinés de la salinité et de la température sur les réponses évolutives d’une espèce. Avec des crustacés copépodes comme modèles, ce projet se propose donc de déterminer (1) les réponses évolutives de populations provenant d’habitats de salinités et de températures diverses à chacun de ces facteurs et à leur combinaison, particulièrement sur le plan physiologique, et (2) comment les limites écophysiologiques et le potentiel évolutif des populations impacteront les éventuelles modifications d’aires de répartition et les probabilités d’extinctions locales. L’inclusion de données évolutives dans des modèles prédictifs de changement climatique permettra d’évaluer la durabilité de l’intégrité d’écosystèmes de la planète.
Participants :
Carol E. Lee, Univ. Wisconsin. Catherine Lorin-Nebel (UM), Guy Charmantier (UM), Delphine Bonnet (UM), Jehan-Hervé Lignot (UM), Romain Gros (UM), Eva Blondeau-Bidet (CNRS), Univ. Montpellier, UMR MARBEC, Luis-Miguel Chevin (CNRS), UMR CEFE
Contact : Catherine.Lorin@umontpellier.fr